Shangai 2

 

Le Bund. Il s’agit d’une promenade ouvrant une perspective sur le fleuve « Huangpu». Dans notre dos, la ville historique, les immeubles des anciennes concessions et autres comptoirs étrangers, zone urbaine en plein mutation (comme la plupart des grandes villes en chine). En face, Pudong, zone urbaine en pleine création. De cette partie ultra moderne de la ville rien n’émergeait il y a encore 12 années, juste des rizières et quelques ébauches d’agglomérations éparses et ancestrales. Le fleuve y est maintenant bordé de buildings ostentatoires à l’effigie des grandes marques internationales. Au-delà du fleuve, Pudong s’étend sur 30 kilomètres jusqu’à l’aéroport international construit par ADP.

A Shangai, cela s’explique simplement par une croissance annuelle de plus de 15 %.

Un autre constat intéressant : La grande majorité des touristes en chine sont des chinois. Le tourisme s’est énormément développé lorsque les autorités ont abandonné les 2 courtes périodes annuelles pour l’ensemble du pays pour des semaine de vacances mieux réparties dans l’année. Et faciliter les déplacements (amélioration des transports) des personnes à l’intérieur du pays.

 

 

Néanmoins, avant même d’essayer d’analyser un minimum cette situation, comment ne pas songer à cette publicité d’une ville en hyper-évolution le long d’un spot de 30 secondes, ce terminant par l’inévitable « Game Over ». Comment ne pas se remémorer les propos d’Albert Jacquard fustigeant notre « bonne croissance » européenne à 3 % les meilleures années, et ses conséquences inéluctables sur l’état de la planète à moyen terme. Difficile de rattacher l’évolution rapide de cette ville à un quelconque modèle de développement urbain. L’idée affleure que l’augmentation de la vitesse par nature génère la perte de contrôle, l’emballement, le déraillement. Il s’agira un jour ou l’autre d’éviter l’infarctus. Sans forcément partager le catastrophisme d’un Paul Virilio, je n’arrive pas à me défaire d’une certaine forme de scepticisme.

 

Au delà de l’hyper-modernité de la ville, impossible de ne pas ressentir la puissance du fleuve, sa présence et ses usages séculaires. Les convois de péniches d’une autre époque….au même moment des flux incessants d’automobilistes naviguent à raz de tours en construction et à hauteur d’étages de bureaux en suractivité.

 

 

Moins de vélos, trop dense, trop dangereux. Toutes les grandes villes de chine sont en train de perdre le vélo. Sur un intervalle de 2 années, la différence est flagrante. C’est dramatique tant en terme de déplacement (des bouchons énormes et permanents) qu’en terme de pollution. Et il est surtout affligeant de constater que ce type de développement urbain à grande échelle reste centré sur le déplacement individuel en automobile, là où justement il y avait un modèle à créer pour le siècle à venir et pour la planète entière.

 

 

Thierry V.

Shangai, 1

Petite balade,

Début de soirée, les rues en bas de l’hôtel

Je prends la rue en face de moi, au hasard.
Dans cette rue, des travaux, les chantiers tournent H24 en Chine.

Plus loin un carrefour, une petite rue à droite, petits magasins, petits restaurants..

Les échafaudages sont souvent encore en bambous, solides et souples, même pour construire des tours trés hautes.

Au bout de cette petite rue, une avenue plutôt chic avec de grands magasins, peu de marques de prêt à porter «occidentales».
Les Chinoises ont le souci du chic !! bien plus que dans nos pays, j’ai remarqué qu’en Chine, dans plein de quartiers différents, de villes différentes, il y a des magasins de robes du soir,
adaptés à la clientèle du quartier : du petit couturier qui accroche ses robes sur le trottoir au magasin luxueux, les robes habillées sont toujours en soie, et reste dans le style «chinois» même lointainement.. les Chinoises ont-elle tant d’occasions ou d’obligations à «s’habiller» ?
Pour ce qui est de la tenue de journée des jeunes chinoises, à leur façon, la tendance est plutôt japonisante : jupe courte, chaussettes ou bottes, blouson, le tout coloré si possible avec un mélange de carreaux et de fleur, paillettes, perles, un peu de «grunge/chic»… elles sautent directement de la case «kitch ringard propret/unisex» au «kitch branché» ce n’est pas encore le «kitch décalé» de chez nous, pas assez de recule sur la mode, sûrement, mais elles y viennent vite!!



Tout le long de cette longue avenue, des panneaux lumineux publicitaire sur des arceaux..

Le lendemain matin, balade dans le quartier de Yuyan garden, un jardin de mandarin magnifique, perdu au milieu d’un quartier pseudo traditionnel, en fait à l’Architecture chinoisante, autour d’une maison de thé sur l’eau, le tout très touristique à la bonne saison… hors cette période, le coin reste sympa et pittoresque….

La première cour du temple bouddhiste..

La première salle.
Les petites loupiotes rouges sont autant de vœux, les chinois achètent un petit Bouddha lumineux, et s’assure de sa protection. C’est le même système, à peu de chose près que les «Indulgences », chacun s’offre une protection selon ses moyens…

Travaux dans la deuxième cour du temple, ici les échafaudages sont en tubes de métal..

Arrière cour du Temple… j’aime beaucoup la façon dont les balaies sont mis à sécher !

Le Jardin Yuyan, l’automne.

Les allées sont en appareillage de galets, petites pierres, bout de tuile… c’est très travaillé, et très beau..

Retour à la ville, hors ce de lieu silencieux, calme et vert.......

Le contraste entre les petits immeubles en briquettes, et les constructions plus récentes.
Contrairement à Canton ou Pékin, les maisons et immeubles anciens sont moins rasés actuellement, je suppose que Shangai s’étant développé bien avant le reste de la Chine, tous les changements urbains traumatisants ont déja été fait…

Vue d‘ensemble.

V.V