15/10/2009
Izia !
Izia en concert!
J'avais gentiment aimé Higelin durant mon adolescence (comme tout le monde), le fils Arthur m'indifère, mais la fille: Wouaou!
Enfin : du rock qui eclate la "popinette" française... Enfin : une vraie voix, puissante et sensuelle, une vraie voix "rock"! Une énergie, une folie, une présence scènique... Izia et son guitariste ont du se gaver de rock "70's", ils le transmettent avec leur personnalité, et ça fait un bien fou!
J'attends la suite avec impatience...
Pourvu qu'elle ne perde pas cette "fraicheur explosive"!
Pourvu qu'elle se trouve un vrai bassiste et un vrai batteur, pour apporter un peu plus de subtilité dans sa musique et devenir un "grand" groupe...
Premier titre de son album:
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05/10/2009
Josh Ouben
Dans la série: Portrait au Pré (Saint Gervais 93)
Josh Ouben
"La dernière" de son spectacle aux "Bouffes du nord" le 3 octobre dernier, la salle était pleine comme chaque soir!!
04 août 1959: naissance à Bruxelles
1981: entrée à L’école Jacques Lecoq
1999: prix du meilleurs spectacle pour « do you come here often ? »
2002: prix de la Meilleure nouvelle comédie pour « do you come here often ? »
Voici un entretien du 26 avril 2009 réalisé par Manfred (13 ans)
M: Pouvez-vous me parler de votre enfance ?
JO: Mon enfance ?! Je suis né dans la grande ville de Bruxelles mais j’ai tout de suite déménagé quand j’étais bébé , nous sommes allés en province, à la campagne. De notre maison on voyait les vaches, j’allais dans une toute petite école et dans un tout petit collège, tout le monde se connaissaient, mes sœurs habitent encore là-bas d’ailleurs, et à chaque fois que je leur rend visite, je constate que le village a très peu changé.
Il n’y avait rien d’artistique dans cette école le théâtre n’existait pas pour moi jusqu'à l’age de 16 ans ou nous sommes allés voir une pièces ou deux, pour le reste, s’était la radio, la télévision ou le cinéma; on faisait aussi du sport des fois, voilà ce qu’était mon enfance.
M: Quelles ont été vos études ?
J’était assez brillant et intelligent, je suis allé a l’université ou j’étudiait le Russe et la philosophie. Je m’ennuyais beaucoup, alors j’ai commencé à prendre des cours de théâtre pour faire autre chose, et puis après deux ans j’ai eu un coup de foudre ! J’adorais ça ! Le théâtre était vraiment quelque chose que je reconnaissais en moi, et que je faisais déjà enfant: jouer, me présenter, faire rire les autres… Puis j’ai su que dès lors une seule chose m’importait: quitter cette petite ville et voyager… J’ai donc décidé d’arrêter mes études, ensuite j’ai vu une pièce de théâtre que j’ai beaucoup aimé et j’ai demandé aux comédiens d’où ils venaient, ils m’ont dit qu’ils avait pris des cours à Paris. Alors, je suis allé à Paris!
M: Comment votre passion pour la comédie vous est-elle venue ?
JO: Oui, c’était ça enfin… J’ai toujours aimé la musique, le cinéma et ce n’est que quand je suis allé dans la grande ville à l’université que j’ai découvert le théâtre en plus de tout ça, et j’ai tout de suite senti, comme je l’ai déjà dit, que c’était pour moi !
M: Quel est votre parcours dans la comédie ?
JO: Je n’ai pas fait que de la comédie, même si la comédie est vraiment ce qui m’a apporté le succès. J’ai également fait des émissions de télévision pour enfants, du théâtre pour les gens sourds ; j’ai travaillé avec des compositeurs de musique contemporaine pour lesquels j’ai fait des chorégraphies, puis j’ai aussi fait de l’opéra, et plein d’autres choses, mais de manière générale il suffit que l’on fasse une pièce comique qui fonctionne pour avoir un peu de succès, et c’est ce qui ma mit sur la carte!
Puis j’ai rencontré un anglais à Paris qui m’a proposé d’aller travailler avec lui à Londres et là, on a eu un très très grand succès! Alors on a voyagé dans le monde avec cette pièce, c’était une comédie absurde et surréaliste sur un enterrement, elle s’appelait «A minute too late». On était trois à la jouer: un Italien, un Anglais, et moi un Belge. Maintenant ces comédiens font du cinéma ou de grandes mises en scène partout, mais ne travaillent plus dans le comique particulièrement. Pour ma part j’avais aussi rencontré deux autres anglais avec lesquels j’ai fait des pièces qui étaient encore mieux, des pièces qui se sont jouées à Londres ou sur Broadway à New York, c’était aussi des comédies très absurdes, très bizarres, très dansantes !
M: Quels sont les titres de ces pièces ?
JO: Alors avec la première compagnie, ça s’appelait «Théâtre de complicité», qui maintenant est une compagnie très sérieuse. C’étaient les débuts, à l’époque on n’avait rien, on avait très peu d’argent, on faisait vraiment du théâtre avec quelques chaises et quelques pierres. Apres, la deuxième compagnie s’appelait «The right size» et j’ai fait 7 pièces avec eux, dont les dernières ont eu un très grand succès aussi…
Une fois par an je visite un peu ce monde-là, Certaines compagnies en Autriche ou en Hollande me connaissent et une fois par an, ou tous les deux ans maintenant, je fais pour eux une mise en scène ou une création, mais ce n’est plus moi qui joue, je mets en scène…
M: Pouvez vous me citer quelques-unes de vos œuvres vos pièces ?
JO: «A minute too late», les pièces avec la compagnie «The right size», une pièce qui s’appelle «Stop calling Vernon», une qui s’appelle «Do you come here often ?», une autre qui s’appelle «Be wilderness».
Puis j’ai aussi fais une création tout seul, qui s’appelle «L’art du rire» que j’ai joué cet hiver «Aux bouffes du nord».
Puis j’ai aussi fais une création tout seul, qui s’appelle «L’art du rire» que j’ai joué cet hivers «Aux bouffes du nord». C’est un monologue sur le fonctionnement et les mécanismes du rire. Voilà, ça c’est un peu les plus «grandes choses» que j’ai faites.
M: Qu’est-ce qui vous passionne dans ce métier ?
JO: Bah…Le théâtre, le public, et le mouvement surtout ! Moi j’aime beaucoup tout ce qui est théâtral, c’est à dire tous ce qui se passe dans un lieu commun, partagé avec un public ; là il n’y a pas d’intermédiaire entre ce qui se passe et le public. C’est ce côté vivant que j’adore le plus.
M: Quelle est votre vie de tous les jours ?
JO: J’enseigne dans une école internationale de théâtre à Paris qui s’appelle «l’école Jacques Lecoq», puis je mets en scène ou j’écris avec des compagnies en France mais aussi et surtout en Angleterre, en Autriche et en hollande et je joue. Plus rarement je joue au théâtre des «Bouffes du nord», comme dernièrement ma pièce. Avant ça, j’y jouais une pièce mise en scène par Peter Brook qui s’appelle «Fragment» de Samuel Becket. J’ai aussi fait des créations avec un compositeur grecque qui travaille en France et qui s’appelle George Aperghis, mais ce n’était pas de la comédie du tout, c’était des pièces de théâtre musical, de la musique contemporaine… Voilà c’est ma vie de tous les jours de jouer, et parfois d’éviter les grandes tournées parce que je n’ai plus trop envie de vivre ma vie dans des chambres d’hôtels à présent, et ma vie c’est surtout d’enseigner.
M: Quels sont vos bons et mauvais souvenirs, ou évènements marquants dans votre métier ?
JO: Mes bons souvenirs, c’est toutes les pièces qui ont eu du succès et les longs applaudissements. Les «prix» aussi, c’est très beau de gagner un «prix» !
Et les mauvais souvenirs : faire une pièce comique où le public ne rie pas…
M: Ca arrive ?
JO : Ah oui ! Au début c’est arrivé et ça fait très très mal! Ou aussi de voir des comédiens que j’ai mis en scène qui ratent complètement la pièce et de voir le public commencer à partir, c’est très dur! Quand on ne veut que faire rire: il n’y a pas de contenu, il n’y a pas d’autre histoire, il n’y a pas de dramaturgie, alors on est là, on essaie et…
Mais bon, ça fait partie de l’expérience comique, il faut en passer par là, et il faut être très très costaud pour oser revenir après ça, c’est sûr!
Et ça arrive aussi parfois, qu’un soir, ça fonctionne très bien alors on croit que l’on peut copier la même chose le soir d’après dans un autre théâtre devant un autre public, mais non ! Et en fait, c’est ça que j’aime dans le théâtre, c’est qu’il faut toujours repartir, chaque soir est différent. C’est comme si nous deux, on se rencontrait chaque soir, et chaque soir, ce serait différent, je ne pourrais pas copier demain ce que l’on fait ce soir; on aimerait pouvoir le faire, mais ça ne marche pas comme ça…
M: Quelles ont été vos rencontres les plus marquantes ?
JO : J’ai eu la chance de rencontrer beaucoup de gens dans ce milieu, avec ce métier, partout dans le monde! Aux Etats-Unis, en Amérique Latine, au Brésil, en Russie, etc.… Je rencontre des artistes qui m’invitent chez eux, c’est toujours une expérience très belle! Puis je rencontre des «grands», comme le compositeur Georges Aperghis, le metteur en scène Peter Brook ou un grand maître comme Jacques Lecoq qui, hélas, est décédé… Ce sont de très très grandes rencontres, qui m’ont marqué profondément. Tout ce que j’ai vécu et appris de ces gens vit en moi tout le temps et à jamais.
M: Quels sont vos projets ?
JO: Pour le moment j’ai un bébé, alors c’est mon plus grand projet! C’est lui qui décide de tout à présent! Et puis aussi de faire quelque chose avec ma femme, parce que j’adore comme elle joue: elle a une grande lumière et ouverture sur scène, donc j’aimerais jouer avec elle, créer quelque chose avec elle, mettre en scène avec elle; et aussi de travailler de plus en plus avec la musique.
D’ailleurs je le fais demain soir, je présente quelque chose que j’ai fait pour la maison des architectes à 20h30, vous pouvez passer si vous voulez! Ce travail s’appelle «Cordes et cordes». C’est le travail d’une artiste Anglaise avec des violons et violoncelles. C’est un travail de recherches, sur l’espace, elle a eu une bourse pour faire ça, cette artiste est «en résidence» dans ce lieu, et nous avons travaillé quatre mois, pas tous les jours bien sûr… Ce que j’aime de plus en plus c’est d’avoir la musique «live», sur scène, dans l’espace, c’est le plus émouvant. En fait je voudrais quitter la comédie et jouer avec la musique…
Ah oui: et aussi d’écrire un livre. Il y a une maison d’édition à Paris qui m’a demandé si, à partir de «L’art du rire», je pouvais écrire quelque chose, alors je pense à une composition dans la même veine que la pièce : un objet, pas un texte mais un objet.
M: Mais votre pièce est très gestuelle!
JO: Justement il faut trouver une transposition sur du papier. J’ai parlé avec un ami architecte et avec un ami dessinateur. C’est pour cette raison que je dis que ce sera un objet, un objet que l’on fait tourner comme ça…
M: Et votre famille par rapport à votre métier ?
JO: Mon épouse est comédienne et chanteuse, mon bébé fait déjà de la comédie sans s’en rendre compte! Et Il ne chante pas mal non plus! Pour l’instant on arrive très bien à vivre avec tous les trois avec ce métier. Mais nous faisons quand même beaucoup de déplacements, donc beaucoup de séparations, alors je vais essayer de vraiment les retreindre. Les grands voyages, les grands déplacements, les grandes tournées, pour moi c’est fini. Pour être honnête maintenant je préfère rester chez moi, comme si j’avais quelque chose à rattraper, et du coup la vie va trop vite !
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12:15 Publié dans portrait au Pré... | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : josh ouben, théatre, bouffes du nord, spectacle, rire, l'art du rire, clown | | Facebook