29/08/2006
Balade en pays Dogon (2ème partie)...
Partout dans les villages Dogons, il y a ces petites constructions sans fenêtre, isolées du sol : les greniers à grains.
A la jonction des 2 murets qui forment les 4 cases, il y a une petite réserve, pour les objets de valeur, les bijoux.
Baobab à moitié nu, je le trouve particulièrement beau!! :
Autre construction importante des villages, le lieu de culte :
Dans un village, une petite église :
Ici, «l’Europe» signifie quelque chose d’important, et on en constate les effets de façon concrète.
Ces aides sont bien moins présentes dans le reste du Mali, et le pays Dogon fait figure de «riche» aux yeux des autres région. Selon les conseils de Mambi, Drahman, et Belco : si on veut «aider» une école ou une "association de femmes", il vaut mieux choisir un autre endroit du pays, moins favorisé par les touristes et les associations caritatives.
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13/08/2006
Balade en Pays Dogon (1ere partie)
Nous connaissions de nom «Bandiagara», car c’est la ville ou enseignât le sage Tierno Bocar, le maître de qui deviendra le grand écrivain Amadou Ampathé Bâ, et nous voudrions bien nous y arrêter pour voir son école, si elle existe encore, des traces de son enseignement, ou sa tombe… Mais notre chauffeur Dhramane nous explique que ce n’est pas si intéressant, que bientôt il y aura un musée, mais pour l’instant, vu tout ce que l’on souhaite voir entre Bamako et Tombouctou (entre 700 et 1000 kms) il nous faut faire des choix !! Ainsi nous n’iront pas non plus dans le village de Niafunké ou vécu Ali Farka Touré… Drahmann nous emmène donc vers le pays Dogon : « là il y a des choses étonnantes à voir, alors en route ! »
D’après l’explication locale, les Pigmés ont construit ces villages, et se sont fait déloger par les Dogons, qui pourtant n’habitent pas dans la falaise mais en contre bas, dans la plaine… Avec Drahmane notre chauffeur, Mambi notre guide, nous allons rejoindre Belco qui nous accompagnera dans la visite d’une partie du pays Dogon… Dans chaque village, nous sommes hébergés dans le «campement».
Les «escaliers» servent à monter sur les terrasses, là ou les visiteurs dorment la nuit ou se reposent … il fait plus de 40°, avec un vent de sable brûlant, et chaque kilomètre à pieds entre les villages en vaut 5 ! Dans les campements, tout est beau, simple, calme…
la bouilloire en plastic, qui sert pour tout ce qui a à voir avec l’eau, des ablutions à la cuisine…
Certains campements sont habités :
Naïvement je m’imaginais que la nuit à la belle étoile sous le ciel Dogon serait toute de beauté et de sérénité…
Pas du tout.
La journée les villages semblent silencieux car il n’y a rien de motorisé ou d’électrique, et on ne prête pas attention aux bruits «naturels», mais la nuit …… Le soir tombe et l’âne, cet animal joli, doux, peu loquace avec quelques braiements drolatiques, se transforme en braillard infernal ! toutes les 10 minutes, il brait jusqu'à épuisement, il agoni en hurlements déchirants!! j’ai passé la nuit à attendre avec angoisse sa mort, pestant contre ces paysans sans cœur qui laissent leur âne crever de soif ou de faim ou de je ne sais quoi alors qu’il appelle désespérément !! J’aurais due être rassurée par le fait que TOUS les ânes des autres villages se répondaient pareillement en écho : ils n’allaient pas TOUS mourir cette nuit, quand même !! Au matin, Belco m’a expliqué que c’était le mode de communication normal de l’âne avec ses congénères, et depuis je les regarde d’un œil beaucoup moins bienveillant, car je connais leur coté obscure… Donc la nuit, pour accompagner les ânes, les chiens aboient et se répondent … Comme les villages sont au pied de la falaise sur des dizaines de kilomètres, tous les hurlements et braiements se répercutent contre la paroi et s’amplifient…
Vers minuit, les chiens se taisent, les ânes continuent de s’époumoner…
Vers 3 heures, les coqs commencent à chanter, et bien sur : se répondent…
Vers 5 heures, les montons et les chèvres se mettent à bêler, les ânes se taisent enfin !
Peu après commence un bruit sourd et régulier de bois frappé contre du bois… ce bruit m’a fait penser aux documentaires télé de mon enfance : les femmes en boubou qui pilent le mil ; j’étais partagée entre l’envie d’aller découvrir moi même la cause de ce bruit insolite et «humain», et l’envie de dormir enfin…
Je me suis réveillée 2 heures plus tard, en plein soleil, dans le paisible silence de la journée…
En nous baladant dans un des villages je suis tombée sur ça :
qui semble confirmer le pilage de céréale au petit matin, de plus j’ai mangé de la spécialité Dogon : le Tô, pâte de mil servie dans une sauce poisson ou viande, c’est délicieux, très nourrissant, et ça se mange à tous les repas.
Prochainement: 2ème partie:les villages.
3ème partie: la falaise, les habitations.
V.V
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