Un dimanche à Tokyo...

Ici tout est net et propre, il n'y a même pas de poubelles, nul part ! les gens gardent ce qu'ils ont à jeter dans leur poches et le jète une fois arrivé au boulot ou chez eux...Vous pouvez oublier votre parapluie sur un bout de trotoir, 15 jours aprés il y sera toujours, plié et ranger dans un coin... Les gens sont prévenant et polis... Dans la moindre superrette le caissier vous rend la monaie sur un plateau qu'il tient de ses 2 mains gantées de blanc...

Le choc des cultures!

Je ne peux m'empècher de penser au livre d'Amélie Nothomb "Stupeur et tremblement" ...même les toilettes public m'y font penser! sur la poignée de la toilette, vous pouvez déclencher et régler un bruit de chasse d'eau pour masquer les bruits "naturels"; dans d'autres, c'est un fond sonnore de cascade qui se met en route dès votre entrée...

 À Tokyo, j'ai l'impression d'être dans une bulle de civilité apaisante, mais j'imagine l"énorme poids de contraintes séculaires pour un tel mode de vie... 

Il est 14h, je commence mon dimanche au "Sushi-bar".Le cuisto fait des sushis, les met dans les assiettes placées sur le tapis roulant qui court autour du bar dont il est le centre, puis chacun prend ce qui l'inspire, le prix est fixé selon la couleur de l'assiette. Le sushi-bar est rempli toute la journée, car le dimanche, il y a beaucoup de monde partout !... Puis on dirrait bien que les japonnais mangent à toute heure!

Je prends le metro... heureusement, les stations qui m'intéressent sont sur la Yamanote line, celle qui fait le tour de Tokyo; il est donc assez simple de comprendre quel numéro de ligne (car ce n'est pas le même dans un sens ou dans l'autre!) et combien coûte le ticket... au delà de la Yamanote line c'est beaucoup plus complexe! Une fois dans le wagon, tout est plus simple, car au dessus de chaque porte se trouve un plan/vidéo, qui indique visuellement et annonce en voix off chaque station et le sens de la rame...

Tous les metros du monde devraient avoir une signalétique aussi claire!!

 

  

Un stop par Harajuku et la petite rue ou l'on trouve toute sorte de chose "fashion" typique de Tokyo (des chaussettes pour le bout des orteils avec pompons et dentelles jusqu'aux bas à jarretières en paillettes, qui se portent, bien-sur, avec mini-jupes écossaises et grosses bottes de motard; tenues complètes de Miss Gothique; "Dog fashion" en tout genre; etc...) et surtout un "100 yen shop" (100 yen = 0,70€) sur 4 étages!! 4 étages d'articles japonais bas de gamme, d'un ringard très "branché"....

 

Araguku, de l'autre côté: la grande avenue, L’équivalent de nos champs élysées : un mélange de boutiques de toutes sortes, de restaurants, et de magnifiques magasins de luxe ou de haute couture…Des immeubles a l’architecture étonnante : une tour en vitres « molletonnées » pour telle marque de haute couture, immeuble en forme valise pour telle autre marque de bagage… On y voit des jeunes filles sortant de voiture de luxes avec leurs paquets Chanel ou Dior... 

Il semble plus ou moins  établi là-bas que les jeunes filles peuvent faire ce qu’elle veulent avant le mariage, de longues études certes (qui d’ailleurs ne leur serviront à rien dans 90% des cas puisque très peu de femmes trouvent un travail en rapport avec leur niveau d’ étude) et certaines ont des "SugarDad": des vieux monsieur riches qui  "subventionnent" leurs goûts pour les marques de 

luxe françaises ou italiennes…

 

 

Je reprends le metro, direction Shinjuku, la plus grande gare de Tokyo... Je cherche une boutique de CD et DVD" pirates", enregistrés ou filmés pendant les concerts (ici se ne sont pas des pirates), au 4ème étage d'un immeuble.

 

Arrivée à la gare, je suis sensée prendre la sortie ouest pour trouver la rue de l'immeuble du magasin... les seuls panneaux de sorties indiquent l'est... voila je suis déja perdue!
Je demande à une jeune marchande de gâteaux (est-ce des gâteaux?) verts pommes... les japonais, en principe, sont plein de patience avec les étrangers errants têtes en l'air à la recherche d'indications: il n'y a pas de noms de rues marqués sur les immeubles, vaguement des numéros, la plupart de toute façon en japonais... Elle s'empresse de m'aider, sort un plan, demande à une collègue. Elle est ravie de découvrir que je parle Français, car elle l'a appris à l'école. Ici on parle autant quelques mots de français que d'anglais, et c'est du dernier choc de donner un nom français à une boutique.... Sur un bout de papier, elle me fais un plan pour trouver la sortie et l'immeuble du magasin, en m'expliquant gentiment: -"très difficile de retrouver dedans"...

Munie de mon plan, j'arrive bientôt à localiser la sortie ouest, puis non sans mal, à sortir au niveau de la rue...La nuit tombe... je fini par trouver le magasin, pas vraiment à l'adresse indiquée!!

À Tokyo, l'urbanisation des grands axes ressemble à celle des US, on pourrait par exemple se croire à NY, si ce n'étaient les idéogrames des immenses publicités luminueuses...

 

Ma photo préférées:  Une petite maison typique luttant seule au pied des tours, des avenues, des voies rapides, des ponts ...

 

 

un auto-portrait dans le métro: 

V.V 

 

Boubacar Traoré au New Morning le 28 novembre...

Très belle soirée au New Morning avec le concert de Boubacar Traoré.

 

 

D'abord le lieu. Bonne échelle de salle, un peu basse de plafond mais parfaite pour les concerts intimistes. L'acoustique m'y a paru excellente. Et le bar directement dans la salle, comme au Cabaret Sauvage, ça j'adore.

Si d'aventure la vie m'amenait à devenir barman, je postulerais dans l'une de ces 2 salles.

 

 

 

 

 

 

 

Quel concert!!!

Un Blues entrainant, très proche de celui d'Ali Farka Touré (même génération de musiciens mais pas originaires des mêmes régions, le Mali est grand) réalisé avec une économie de moyen, une guitare acoustique de marque koréenne, une callebasse (il s'agit bien là d'un demi-cucurbitacée sec) et un harmonica. L'ensemble suffit à remplir la salle d'une musique délicate mais puissante et envoutante, créant ainsi une ambiance qui m'évoque tant les rives du Niger que l'approche du désert malien.

 

 Le tout avec l'aisance d'un pro rompu à l'exercice de la scêne.

Cela tranche complètement avec l'image que je me faisais de lui. Nous étions allé le rencontrer chez lui à Bamako, il y a quelques mois. Il n'avait pu nous recevoir parce qu'il était dans ses champs. A le voir ce soir, difficile de se rendre compte que cet homme est un agriculteur.

 

 

 

Th.V 

3 concerts du festival "Jazz à la villette".

Stephane Huchard 

En résumé: trés impressionnant! 

Quartet de Jazz.  Stéphanne Huchard, Batteur alliant la virtuosité et la sensibilité, ce qui n'est pas si courants chez les virtuoses... 

Il bidouille des sons sur un "pod" placé au milieu de sa batterie (mais n'en abuse pas) et mélange les genres, ce qui donne une atmosphère particulière... c'est beau de le regarder jouer, car c'est inexplicable, mais il fait autant de bruit que les meilleurs batteurs de Rock, tout en carressant sa batterie, son jeu est délicat.....

 

Alex Tessel au Bugle (un genre de trompette) et Jérôme Regard à la contrebasse. 

Eric Legnini au Fender Rhodes (un orgue, quoi!) était lui aussi étonnant, et moi qui trouve toujours que l'orgue électronique est en trop d'une façon générale, cette fois je l'ai trouvé enrichissante! et quel virtuose lui aussi...

 

 

 

Etienne Mbappé 

 

Le personnage est trés sympathique, mais je n'ai pas été touchée par sa musique...

Il fait un mélange façon Richard Bona, sauf qu'il joue  nettement moins bien de la basse...Certains morceaux mélangeant Rock/jazz et Soukouss sont plus réussis...Et Il a une belle voix, voilà...  

Sur scène il y a beaucoup de basses, ce qui laissait éspérer plein de bonnes choses...

  Le Guitariste est plein d'enthousiasme, un peu trop: il s'amuse beaucoup avec tous les divers sons qu'il peut sortir de sa guitare, c'est vite lassant, ce qui est dommage car il semble avoir un réel potentiel... 

 

Il y a aussi un saxophoniste, pour le coté Jazzy, je suppose.... 

 

 

On passe au niveau supèrieur, avec Nguyên Lê 

"Celebrating Jimi Hendrix" Quartet....

Il vaut mieux être sur de son coup avec ce genre de programme!!

Et bien c'était superbe! 

 

 Et peut être en premier parce que son jeu n'a rien à voir avec celui d'Hendrix, il ne fait pas l'erreur de l'imiter, mais au contraire réinvente ses morceaux, dans un style Jazz/Rock/Ethnique recherché...

 

Il bidouille son Mac d'une main, bidouille ses pédales d'un pied... 

 

Stéphane Galland à la batterie (au centre)

 

Le bassiste est incroyable! époustouflant!! Linley Marthe... je n'avais jamais vu jouer comme ça, mais c'est vrai que je n'ai jamais vu de mes yeux Pastorius ou Marcus Miller..... 

Le seul manque, c'est la voix... la chanteuse (Cathy Renoir) est bien, mais pour chanter du Hendrix, il faudrait une voix plus originale que la sienne, même si les morceaux sont principalement instrumentaux.. 

 

 

Une dernière photo dont je suis fière, dans le genre "Flou réussit":: 

  V.V 

Grosse déception lors du concert d'Etienne Mbappé. Une musique afro qui ne me parle pas, malgré la qualité des musiciens, malgré un excellent jeune guitariste à qui il reste à gommer son coté premier de la classe de l'école de jazz, malqré la puissance du jeu d'Etienne, lui-même déçu du manque de réceptivité du public du Trabendo. Mais ce soir là, la musique, dans ce qu'elle peut avoir de plus intime, n'était pas au rendez-vous.

 

Excellente surprise que ce concert du quartet de Nguyën Lê reprenant le répertoire de Jimi Hendrix. J'imagine un excellentissime guitariste de jazz revenant à sa propre origine, au pourquoi il a commencé un jour à jouer de la guitare. Comme beaucoup, il a voulu être Jimi Hendrix. Lui s'en est approché pour finalement devenir Nguyën Lê. Et bien entouré de surcroit. Je ne parlerais que de l'originalité et de la diversité du jeu de Linley Marthe, sa basse s'accordant parfaitement aux guitares du maître dans une fusion inspirée. Merci au passage pour la leçon de basse, pour ce jeu créé et non plagié.

Th. V